C’est officiel : à partir du 1er janvier 2025, les amalgames dentaires contenant du mercure seront interdits dans toute l’Union européenne. Une décision historique votée par le Parlement européen en février 2023, qui marque un vrai tournant pour la santé publique et l’environnement.
Mais comme souvent… le diable se cache dans les détails ! Et ici, deux dérogations viennent un peu gâcher la fête.
Première dérogation au Mercure : Quand le dentiste a le dernier mot
Jusqu’au 31 décembre 2029, les chirurgiens-dentistes auront encore la possibilité d’utiliser des amalgames au mercure… s’ils jugent cela médicalement nécessaire pour certains patients.
Oui, vous avez bien lu. L’interdiction existe, mais avec une petite porte restée ouverte « au cas où ».
Alors bien sûr, ces cas devront être très spécifiques (bien que personne ne sache exactement lesquels…). Et dans ces situations, les amalgames devront être fabriqués ou importés uniquement à cet usage très particulier.
En réalité, c’est là que ça se complique : à compter du 1er juillet 2026, la fabrication et l’importation générale de ces matériaux toxiques seront interdites en Europe. Résultat ? Si un chirurgien-dentiste souhaite utiliser un amalgame au mercure, après cette date, il devra le faire fabriquer sur mesure… mais on ne sait ni où, ni comment.
Deuxième dérogation au Mercure : Quand l’argent prime sur la santé
L’autre exception, elle, concerne les États membres eux-mêmes, et court jusqu’au 30 juin 2026. Elle permet aux pays qui remboursent massivement les amalgames au mercure (au moins 90%) et pas d’autres alternatives d’en autoriser l’usage pour des raisons économiques.
Autrement dit : si c’est moins cher, on peut continuer à vous poser du mercure dans la bouche.
Heureusement, la France n’entre pas dans ce cas de figure. Ouf, un point pour la sécurité des patients !
Vous pourrez donc continuer à bénéficier de soins sans mercure chez vos chirurgiens-dentistes, tout en étant remboursé par la Sécurité sociale. Comme quoi, tout n’est pas noir dans cette histoire.
Une victoire en demi-teinte… mais un pas de géant
Certes, ces dérogations laissent un goût un peu amer. Elles creusent une inégalité sanitaire où certains patients seront mieux protégés que d’autres, en fonction du pays ou du portefeuille. Mais la direction est enfin la bonne : celle d’une dentisterie plus sûre, plus propre, plus responsable.
Vous souhaitez en savoir plus sur les dangers du mercure dans les soins dentaires ? Regardez cette vidéo
Source et référence : Les dangers du mercure
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