C’est un membre de la commission AFNOR, qui régit les normes industrielles et les contraintes sanitaires, qui lance le doute sur la sécurité du titane employé en prothèses médicales et dentaires.

Corrosion du titane

En effet comme tous les métaux, le titane n’est pas inaltérable en présence du milieu biologique et les produits issus de sa corrosion seraient toxiques.

En dentaire, on utilise principalement le titane pour les implants. Le titane des implants est usiné ce qui veut dire que son homogénéité est parfaite ! (en principe) C’est son état de surface qui est le siège d’échanges avec les tissus biologiques environnants. Ce sont ces échanges ioniques qui pourraient provoquer les perturbations métaboliques.

Implants en zircone : la Suisse pionnière

Samy Sandhaus, éminent médecin dentiste suisse (implantologue) disait “Le titane est biocompatible mais il n’est pas immunocompatible”. Le titane crée donc une compétition avec le système immunitaire du patient qu’il affaiblit plus ou moins en fonction de la force vitale de chacun.

Précurseur et avant-gardiste, le Dr Samy Sandhaus, engagé dans les approches naturelles de la dentisterie a commencé à poser depuis plus de 30 ans des implants sans métal et entièrement en zircone.

Mélange de métaux en bouche

Ce qui est surprenant, c’est qu’il y a une trentaine d’années, alors que la Suisse s’orientait vers des prothèses sans métal, les réseaux d’énergétique dentaire français faisaient la chasse aux mélanges de métaux en bouche. On croyait dans les années 80/90 que “peu importe le métal pourvu que ce soit le même sur toutes les dents soignées”. Donc dès qu’il y avait des implants en titane, on faisait fabriquer toutes les autres prothèses de la bouche avec du titane. Mais celui-ci était coulé (et non usiné comme les implants) car il devait s’adapter parfaitement à la dent du patient.

L’expérience à malheureusement montré que ce titane coulé provoquait des champs électriques en bouche très élevés, des micro-ampères supérieurs à 50 et des millivolts à 500 en moyenne ! (Tolérance 6 microA et 60 mV). L’explication de ce phénomène s’expliquerait par la difficulté à couler du titane de manière homogène. Le Titane coulé serait “poreux” et deviendrait le siège de réactions électrolytiques. Cela se manifeste par des courants électriques (entre 50 et 90 micro-ampères) entre la couronne en titane et le milieu buccal.

Des champs électriques en bouche

Donc, afin de limiter les champs électriques en bouche, si un implant en titane est la seule indication pour remplacer une dent absente, il faut que la base métallique de la prothèse coulée soit constituée d’un alliage en or qui lui a une coulée plus homogène et ne crée pas de courant électrique en bouche. Les nouvelles technologies nous permettent de plus en plus d’utiliser des prothèses sans métal, mais les indications liées à des conditions anatomiques sont encore limitées.

Les courants électriques en bouche créent de l’électro-galvanisme très perturbateur pour le système métabolique et toute une série de symptômes cliniques plus ou moins graves peuvent y être associés, (de la migraine à la tendinite en passant par toutes sortes d’inflammations buccales).

Toutes les prothèses sans métal pour demain… plutôt après demain

Les implants en Zircone donnent aujourd’hui d’excellents résultats si les indications sont bien posées. La bonne tolérance est visible au niveau de la gencive autour de l’implant qui est ferme et bien rose. Ce qui est moins le cas avec les implants en titane (la gencive reste souvent rouge et gonflée). On constate cliniquement « l’immunocompatibilité » dont parlait le Pr Sandhaus. Les patients qui ont eu des implants en titane, remarquent une différence de sensation quand on leur pose des implants en Zircone : “J’ai tout de suite senti que cet implant faisait partie de moi” disait Silvie à la fin de ses soins.