Congrès en ligne : la gestion du stress et des émotions

On observe à tous les âges de la vie des personnes qui serrent ou grincent des dents. Les causes sont diverses et différentes qu’il s’agisse de l’enfant ou de l’adulte. En tout cas ce que l’on appelle Bruxisme est à prendre en compte précocement car les conséquences au niveau dentaire, au niveau des articulations temporo-mandibulaires et au niveau de la colonne vertébrale sont nombreuses et parfois irréversibles.

Des parasites qui font bruxer

Chez le jeune enfant en denture lactéale, le bruxisme doit être associé à une parasitose intestinale, généralement par des oxyures qui provoquent aussi des rhino-pharyngites à répétitions et des cauchemars les nuits de pleine et nouvelle lune. Cette cause est retrouvée également chez l’adulte. Les oxyures étant transmis par la salive, toute la famille ainsi que les animaux domestiques devront être traités.

Pour être le plus efficace possible, le traitement doit se prendre les soirs de pleine et de nouvelle lune des changements de saison (soit 4 fois par an) parallèlement à un traitement de fond si nécessaire (voir avec votre pédiatre et médecin).

Chez les moins de 6 ans le bruxisme exprime la peur de s’exprimer face à l’autorité. Il peut aussi exprimer qu’il ressent un conflit entre ses parents.

Au-delà de 6 ans, le bruxisme peut aussi exprimer la peur vis à vis d’un parent violent ou malveillant.

L’ado en recherche d’équilibre

Chez l‘adolescent on retrouve fréquemment un bruxisme après un traitement d’ODF.

Quand les dents sont « débaguées », au début il ne sait plus comment mettre en contact ses dents du haut avec ses dents du bas. Dans la majorité des cas tout se remet dans l’ordre au bout de quelques mois mais pas toujours…

Ainsi, surtout la nuit, la mâchoire cherche désespérément une position stable. Normalement on ne serre que très peu les dents en 24h, mais quand quelque chose gène on s’acharne dessus espérant le faire disparaitre. Ainsi, par un réflexe inconscient la mandibule se met à grincer espérant user les dents qui gênent pour trouver une position et un contact inter dentaire confortable.

Mais la nature fait rarement bien les choses dans cette situation et le jeune adulte se retrouve avec des usures (aggravées par les sodas) qui dégénèreront avec l’âge en fractures dentaires, pertes osseuses et maladie parodontale si il y a du tartre. Le bruxisme est fréquemment associé à des douleurs dans les ATM (articulations temporo-mandibulaires). On peut retrouver en parallèle des migraines, des cervicalgies, lombalgies du jeune adulte suite à un traitement d’ODF.

Au niveau symbolique, le bruxisme du jeune adulte s’associe au désarroi, au stress d’études non choisies, une colère non exprimée. C’est un conflit majeur entre la raison et l’émotion entre « je suis obligée de »/ »j’aimerai, j’ai envie de… »

L’adulte soumis au stress

Chez l’adulte vient s’ajouter l’histoire dentaire, c’est à dire les dents perdues et non remplacées, les dents soignées au coup par coup au grès des douleurs sans pouvoir prendre en considération l’équilibre global de la bouche.

Cela crée une circonstance mécanique sur laquelle vient se greffer les conséquences du stress de la vie. Un cercle infernal peut se mettre en place : le déséquilibre dentaire fatigue et aggrave le stress qui favorise le bruxisme qui aggrave le déséquilibre dentaire

Encore plus que chez l’adolescent, les dents s’usent et deviennent sensibles au froid et à la mastication. Les prothèses dentaires se cassent. L’os sous la gencive se détruit et les dents deviennent mobiles.

Les articulations temporo-mandibulaires craquent, claquent et des acouphènes peuvent apparaitre (bruits, sifflement dans les oreilles). Les muscles des joues (masséters) et des tempes se spasment, sont douloureux, en contraction permanente, ne permettant plus à la bouche de retrouver sa position de repos. 

Comme chez l’adolescent, le bruxisme de l’adulte exprime le conflit raison/émotion, associé à la colère non exprimée, à de l’agressivité verbale et physique associées à la tristesse. La situation est insupportable et l’usure dentaire signe l’épuisement par la lutte intérieure quand il y a trop de contraintes.

Le bruxisme car on ne dit pas

Toutes les causes physiques, même si elles sont bien présentes, ne doivent pas faire oublier le caractère hautement émotionnel du bruxisme.

Le bruxisme peut être un héritage transgénérationnel, d’ancêtres qui n’ont pas pu parler, qui ont dû serrer les dents pour supporter. Ce n’est pas notre histoire, mais celle de notre lignée dont nos cellules ont hérité. Dans ce cas on nait les mâchoires serrées et c’est un vrai travail de fond transgénérationnel qu’il faut faire (TFT, Hypnose, Rebirth…).

Si le stress est acquis à une période difficile de notre vie (enfance traumatisante, stress des études ou de la vie active, problèmes personnels ou professionnels), c’est la situation la plus favorable mais qui devra prendre en compte les différentes causes qui viennent se potentialiser.

Une équipe pluridisciplinaire

Si vous voulez vous débarrasser de votre bruxisme ou en tout cas de ses conséquences, il faut s’engager dans un traitement faisant appel à une équipe pluridisciplinaire.

Gouttières pour empêcher le contact entre les dents

Ostéopathie pour dénouer les blocages posturaux associés.

– Kiné avec Head Balance pour décontracter les muscles de la face ou avec un kiné spécialisé

Relaxation, Sophrologie, Tipi, Hypnose, Acupuncture et Yoga pour la gestion du stress

Psychothérapie ou coaching pour faire du « ménage » dans sa vie et apprendre à gérer ses priorités

– Soins dentaire pour rétablir un équilibre buccal stable (bonne occlusion dentaire)

– Dans les cas rebelles, il faudra porter une gouttière de protection à vie afin d’arrêter de détruire ses dents ou les soins dentaires et prothèses qui auront été réalisées afin de maintenir l’équilibre établi.

Serrer les dents ponctuellement lors d’une intense concentration ou d’un stress passager, permet de rassembler toutes ses énergies, pour ne pas laisser la peur nous envahir et nous paralyser. En recherchant les appuis solides de l’occlusion dentaire stable et équilibrée on mobilise sa puissance physique et ses ressources combatives. Les molaires donnent la stabilité, les canines la force et les incisives l’acuité.

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