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Ostéoporose : comment sauver ses gencives ?

by | 7 Jun 2022 | Articles, Dents et santé | 0 comments

Une femme sur 3 serait concernée par une moins bonne solidité de son squelette après 50 ans du fait de la ménopause et d’une chute du taux d’œstrogène. Dès 35 ans, le squelette fixe moins bien le calcium et sa trame protéique s’appauvrie. Les premiers signes cliniques sont souvent visibles au niveau des gencives.
 
Si une inflammation gingivale persistait déjà depuis des années, la perte de l’os autour des dents s’accélère et peut mettre en péril soudainement l’avenir des dents.
 
Ostéoporose et ménopause
La ménopause est donc une période clé pour les gencives, et l’os autour des dents, à cause de cette tendance naturelle à la déminéralisation. L’ostéoporose est caractérisée par un déséquilibre entre le travail des ostéoblastes et des ostéoclastes. C’est-à-dire que les ostéoblastes qui construisent l’os travaillent moins que les ostéoclastes qui détruisent l’os car ces derniers sont freinés dans leur action par les œstrogènes.
La ménopause étant liée à l’arrêt de la sécrétion d’œstrogène, on comprend très bien que les ostéoclastes ne sont plus freinés dans leur destruction osseuse. Si le parodonte (os et gencives) est déjà malade depuis des années, d’une manière plus ou moins chronique, l’arrivée de la ménopause va accélérer le processus de destruction osseuse de manière irréversible, d’autant plus, si l’hygiène de vie favorise les carences minérales.
 
Ce qui aggrave l’ostéoporose et la rétraction des gencives
A la ménopause, les grands facteurs aggravants de l’ostéoporose et qui ont une répercussion directe sur les gencives, sont :
  • la sédentarité,
  • l’alcool,
  • le tabac,
  • le manque d’ensoleillement
  • les carences en anti oxydants.
Le lait : une vacherie aussi pour les gencives
Paradoxalement, une alimentation trop riche en laitages de vache est contre indiquée en cas de maladie parodontale chez une personne qui a une ostéoporose. Sans revenir sur la polémique de la toxicité du lait de vache et en se concentrant uniquement sur les gencives, on sait que les produits laitiers sont clairement impliqués dans les processus inflammatoires chroniques de type arthritiques, articulaires ou tissulaires. La parodontite est une maladie inflammatoire au départ, qui devient infectieuse sans traitement.
De plus, le lait de vache contient des minéraux qui ne sont pas assimilables dans le corps humain. Trop de consommation en laitage provoque une hypercalcémie du sang qui est directement éliminée dans les urines et ne fait aucun apport au niveau osseux. Cette hypercalcémie provoque une perturbation du métabolisme du fer qui limite son intégration dans l’hémoglobine nécessaire à la régénération osseuse. Cet excès de calcium entrave également le métabolisme du zinc qui est essentiel à notre immunité et la sollicitation immunitaire est très importante en cas de maladie parodontale.
Des chercheurs, comme le Dr Oudineau a démontré que le lait était une source de fermentation et de putréfaction intestinale. Les produits laitiers irritent la paroi intestinale et favorisent la porosité de la muqueuse et l’auto empoisonnement chronique. Cet état intestinal est en lien étroit avec les maladies parodontales.
 
Les sources de calcium assimilable
Il faut donc choisir pendant cette période clé, une alimentation riche en calcium mais en calcium assimilable. La femme ménopausée de plus de 50 ans a besoin de 1200mg par jour de calcium. Les aliments qui en contiennent le plus sont les algues marines (4000mg), ceci explique peut-être que les japonaises ne sont jamais sujettes à l’ostéoporose. Un autre aliment très riche en calcium assimilable est la poudre de chair d’huitres (POP) qui contient 1750mg de calcium.
Voici les autres aliments à privilégier : les amandes, le lait de coco, les haricots rouges, les pois chiches, les oranges, les graines de sésame, de chia, les herbes, orties et luzerne, les légumes à feuilles vertes, les haricots blancs, les crustacés, les fruits secs et le tofu.
On peut également manger des laitages mais  du lait de jument, du lait de brebis ou du lait de chèvre préparés en koumis ou fermentés.
 
Ostéoporose et protéines
Il faut également veiller à un apport protéinique quotidien, poissons, fruits de mer, œufs, protéines végétales, car la trame de l’os est de nature protéique. Les végétariens, peuvent facilement se retrouver en carence protéiniques, carence tissulaire en zinc, dès qu’il y a baisse de vigilance sur les associations alimentaires qui assurent l’apport de la totalité des acides aminés nécessaires à la formation des protéines.
 
Ostéoporose gingivale et nutrition
Il faut une alimentation hypotoxique sans gluten ni laitage et en faisant attention de ne pas manger d’aliments acidifiants. Pensez également à un apport de silice sous toutes ses formes. De nombreux laboratoires font des compléments alimentaires à base de silice.
Surveillez également le taux de vitamine D, car la vitamine D favorise l’absorption du calcium par le tube digestif. Ne pas oublier non plus les oligoéléments comme le bore et le fluor, (Attention : on ne parle pas du fluor à dose pondérale), ainsi que le phosphore et la vitamine K2. Le natos (condiment japonais) à base d’extrait de soja fermenté est une source exceptionnelle de vitamine K2.
Nos grands-mères aussi se prémunissaient de l’ostéoporose en faisant du calcaire de poule qui est la fameuse cure œuf/citron, en laissant tremper un œuf dans un jus de citron. L’acide citrique du citron avec le calcium de la coquille donne un citrate de calcium bien plus assimilable et qui contribuera en plus à désacidifier le milieu intérieur. On peut également ajouter des gélules de lithotame qui est une micro algue qui fabrique une fine coquille riche en calcium. Le pollen de ciste, en limitant le stress oxydatif, en harmonisant la flore intestinale et en rétablissant l’équilibre acido-basique limite la résorption osseuse.
Et enfin, si on conseille d’une manière générale aux femmes ayant de l’ostéoporose de faire du sport pour densifier leurs os, au niveau de la bouche, il est extrêmement important de mastiquer correctement, longuement et de manière bilatérale les aliments afin de renforcer l’os des gencives. Une bonne mastication augmente la densité de l’os autour des racines dentaires.
Inutile d’attendre la ménopause pour mettre tous ces bons conseils en place, choisissez la prévention.

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