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Allaitement à la demande. Il a été démontré que les bébés qui avaient été allaités toutes les 2 heures et que l’on laissait téter jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent spontanément, suçaient moins leur pouce après 2 ans que ceux qui étaient allaités à heures fixes et que l’on enlevait du téton dès qu’il ne tète plus.
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La succion « à vide », c’est-à-dire sans avoir faim, est un besoin du bébé. Cela correspond au stade oral du développement affectif de l’enfant. C’est le signe d’un bon développement psychomoteur.
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On dit que le pouce dans la bouche reconstitue la « courbe de sécurité » en permettant à l’enfant de s’auto-apaiser, cela lui apprend à trouver des ressources intérieures. C’est un signe de maturité car l’enfant associe un sentiment d’insécurité, de l’ennui ou une envie de dormir à l’utilisation d’une ressource autonome.
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Si l’enfant ne met pas spontanément son pouce dans la bouche et qu’il pleure beaucoup, les parents sont souvent tentés de proposer une tétine au bébé. Je ne jette la pierre à personne ayant moi-même commis cette même grosse erreur avec la première de mes trois filles.
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Il ne faut pas non plus oublier que le besoin de succion important peut être associé à des tensions cranio-faciales, séquelles d’un accouchement traumatique (césarienne, forceps…)
Je vous conseille donc dès le premier mois, de confier bébé à un ostéopathe (1 séance par mois n’est pas de trop). Ainsi la succion du pouce ne devient pas un outil ostéopathique.
Je m’explique : au niveau du palais, se trouve la « suture palatine ». C’est la zone médiane où les deux os du palais rentrent en contact. En massant cette zone avec son pouce, instinctivement le bébé et plus tard l’enfant qui persiste à sucer son pouce, libère les tensions crâniennes. Ce « massage thérapeutique » peut déformer le palais et déplacer les dents antérieures. Normalement la succion du pouce ne déplace pas les dents sauf s‘il y a des tensions ostéopathiques.
La succion du pouce s’arrête progressivement et normalement vers 1 an, de manière naturelle.
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Si le bébé n’a pas assez tété (chaque enfant a ses propres normes sur le « assez »)
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Si des tensions cranio-faciales persistent
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Si l’enfant se sent en insécurité (dispute des parents, souvent grondé, stress des parents)
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Si l’enfant vit dans un environnement stressant (télévision, bruit, voix fortes, musiques agressives)
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Si l’enfant a besoin d’une plus grande conscience de son corps (massages, bains, psychomotricité)
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Si l’enfant a besoin de plus d’activités manuelles (dessin, cubes, jeux éducatifs…)
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Si l’enfant a besoin de voir le monde (autres enfants, jeux et sorties avec le père, avec d’autres adultes que la mère)
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Si l’enfant a besoin de rythme. Cela le rassure et le calme quand sa vie est rythmée par l’heure du repas, l’heure du bain, l’heure de la sieste, l’heure de la promenade…
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Si l’enfant est fatigué. Veillez à respecter son rythme de sommeil et le calme quand il dort
Quand et comment arrêter pouce et tétine ?
L’important est que la demande vienne de l’enfant. L’enfant doit s’approprier son cheminement. Le rôle des parents est de le soutenir et l’accompagner en douceur vers son but. Le rôle de parents est surtout de veiller à ce que les causes extérieures énumérées ci-dessus soient résolues. Dans le cas contraire, même si par la contrainte ou la volonté l’enfant arrête de sucer son pouce, il trouvera un substitut (colère, dépression cachées, hyperactivité, boulimie, et a l’adolescence tabac, drogue).
L’entrée à l’école est une excellente date butoir. Ce sont les grands qui vont à l’école et les grands ne sucent plus leur pouce ou n’ont plus de tétine !
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L’enfant se donne un objectif
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Faire un tableau des victoires où l’on colle une image sur chaque jour sans pouce ou tétine
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On peut donner une récompense au bout d’un certain nombre de jour
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Complimenter. L’échec n’est arrivé que pour lui redonner du courage
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Soutenir dans la bienveillance
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