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En Guyane, sur le sol français, les peuples autochtones amérindiens dont 1200 vivent dans la région du Haut Maroni, sont intoxiqués par les 12 tonnes de mercure déversés par an dans le fleuve par les orpailleurs.

C’est dans le magazine Inexploré N° 24, en lisant un article sur la disparition d’une culture, que j’ai eu envie de vous faire partager que le mercure ce n’est pas que les dentistes ! Le drame se joue sur le territoire français. Ce sont les chercheurs d’or qui utilisent le mercure pour « amalgamer » l’or (on retrouve le même mot que chez les dentistes !).

Du mercure chauffé pour récupérer l’or

Le mercure est mis dans les boues contenant les particules d’or, l’or se dissout et s’amalgame au mercure. Ensuite dans un alambic, l’amalgame est chauffé, le mercure s’évapore, récupéré pour une prochaine utilisation et on récupère l’or pur.
Cette technique, utilisée par les opérateurs miniers légaux, est interdite depuis 2006. Aujourd’hui l’extraction officielle se fait par des moyens mécaniques (broyeur, centrifugeuses, tables à secousses, batée, sluice à grille, décantation).

Or et pollution au mercure : des clandestins dangereux et en danger

Mais les orpailleurs clandestins sont nombreux. Ils utilisent le mercure sans aucune protection au péril de leur propre santé.

Tout ce circuit parallèle est aux mains d’une mafia loco-brésilienne mal maitrisée par les pouvoirs publics. Le mercure est toujours utilisé pour amalgamer l’or, mais ensuite il est chauffé au chalumeau pour récupérer l’or pur. Le mercure s’évapore dans l’air et va contaminer les sols et l’eau des rivières desquelles les boues sont extraites. En raison du climat chaud et humide de cette région équatoriale et tropicale, le mercure, très volatil, reste en suspension dans l’air, les brumes, les pluies. 80 % du mercure inspiré passe dans les poumons et le sang, intoxicant les orpailleurs eux même.

Mercure et environnement : un désastre écologique et humain

La forêt est dévastée : partout il y a des bulldozers, des échoppes, de la prostitution, alcool et drogue. La nature et la rivière sont polluées par les déchets de cette population ignorant le respect de l’environnement. La pollution provoque des développements de bactéries qui transforment le mercure en méthylmercure, encore beaucoup plus toxique que le mercure pur car il est bien plus bio-assimilable. Il se fixe sur les muscles, les cellules nerveuses et dans le cerveau où il prend la place des neurotransmetteurs, alors que le mercure pur ne se retrouve que dans le foie et les reins qui ont une fonction d’élimination.

Le mercure pur fatigue même épuise (à haute dose) les émonctoires alors que le méthyl mercure bloque les transmissions neuromusculaires tant que des draineurs de métaux lourds (appelés chélatant) ne viennent pas les déloger. (vitamine C, chlorella, ail des ours, etc….)

Contamination au mercure  : une nation en péril

Ainsi, en plus de l’auto-intoxication que s’infligent les orpailleurs clandestins, ils intoxiquent les populations autochtones amérindiennes qui vivent aux alentours, de la chasse et de la pêche. Le taux de mercure chez les enfants Wayana, une des 7 nations autochtones de Guyane, est 4 fois supérieur aux normes européennes : 1 sur 4 souffre d’altérations neurologiques du fait de cette contamination. Les suicides sont 7 à 10 fois plus nombreux chez les amérindiens de Guyane qu’en métropole.

Je vous conseille vivement la lecture du livre de Yves Géry, Alexandra Mathieu et Christophe Gruner « Les abandonnés de la République » ed Albin Michel.

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