La carie dentaire est certainement la maladie la plus répandue et la moins expliquée. C’est le fléau, non seulement pour l’individu qui en est atteint mais aussi du point de vue économique et social. Ce n’est pas à tort que l’on a écrit : « la moitié des misères et des maladies doit être imputée au manque de bonnes dents. »
La carie, un problème universel non résolu
Malgré les diverses mesures appliquées dans le monde sur une vaste échelle, la carie continue à dévaster la bouche des enfants et des adultes. Aux Etats-Unis, pays qui a largement diffusé des normes d’hygiène pour la prévention individuelle et collective, la carie dentaire atteint, selon les statistiques, 98,9 % des sujets. Il n’existe pratiquement personne qui en soit exempt.
La question se pose donc : « Est-il possible qu’on ignore les causes de la carie et qu’il n’existe ni traitement ni prévention efficaces ? » Ce ne sont pas les propositions qui manquent, ni leur propagande : dentifrices aux formules variées, remèdes vitaminés, vaccins, extraits embryonnaires… Et pourtant, après des décennies d’expériences et d’applications, les résultats sont probants : la carie dentaire n’est pas vaincue.
Une dégradation de l’état général plutôt qu’un phénomène local
On oublie que nos ancêtres n’avaient pas de caries ou seulement dans une proportion minime (0,3 à 1,8 %) tandis qu’aujourd’hui la population est atteinte à 99 %. C’est une erreur d’attribuer la carie aux seuls facteurs locaux agissant sur la dent en ignorant que le développement de la carie (lien avec l’article alimentation anti-carie) est consécutif aux changements de vie et à la dégradation de l’alimentation devenue trop artificielle.
Ce n’est qu’en considérant les dents comme une partie indissociée de l’organisme que nous pourrons mettre au point les mesures susceptibles de réduire la fréquence et la gravité de la carie.
La dent, un être vivant
La dent a un métabolisme qui lui est propre, mais qui vit en symbiose avec le métabolisme général. La dent n’est pas un minéral inerte ni une proie passive des germes, enzymes, bactéries et acides du milieu buccal. La dent vit et se nourrit, elle assimile du calcium et du phosphore pendant une longue période de formation et de maturation qui dure 5 à 6 ans. Ainsi la qualité de l’alimentation joue un rôle décisif dans le développement de la dent.
L’explication correcte qui peut être faite de la carie est de la considérer comme une maladie de l’organisme dans son ensemble liée à une localisation sélective sur les dents.
La carie est une maladie de carence provoquée par l’alimentation dénaturée
La véritable et unique cause des caries est l’alimentation dénaturée et raffinée qui provoque des carences et diminue progressivement la résistance de l’organisme entier.
Comprise ainsi, la carie devient une maladie comme une autre ; la dent exprime des déséquilibres survenus pendant sa longue période de formation et de maturation.
La carie n’est pas une atrophie, une tumeur, une allergie ou une infection mais une maladie de carence, tout comme le goitre (manque d’iode), le scorbut (manque de vitamine C), le béribéri (perte de la vitamine B dans le riz poli) et le rachitisme (manque de soleil, de vitamine D, troubles du métabolisme phosphocalcique), mais la carie résulte d’une carence complexe de divers facteurs associés, indispensables pour assurer la santé de la dent et de tout l’organisme.
Les bactéries, incriminées comme agent causal des caries, existaient déjà au temps des bonnes dents de nos ancêtres. Elles ne font aujourd’hui que révéler les dommages survenus par suite de carences nutritionnelles.
Agir sur l’alimentation pour éliminer la carie
Une conclusion s’impose pour prévenir la carie, le rôle d’une alimentation saine et complète est fondamentale, irremplaçable. Cette conception est conforme aux observations et aux expériences provenant de nombreuses recherches scientifiques et statistiques. En période d’abondance ou d’austérité, chez les populations « civilisées » ou chez celles encore proche du milieu naturel, l’alimentation favorise les caries quand elle est défectueuse et raffinée et elle protège les dents quand elle est saine et complète.
Rendre la place d’honneur aux céréales complètes
Depuis très longtemps l’attention des chercheurs s’est portée sur le pain complet et les céréales intégrales : avoine, riz, seigle, blé orge, millet, maïs, qui, pour autant qu’elles ne sont pas raffinées, protègent contre la carie et contre de nombreuses autres maladies telles que l’obésité, l’artériosclérose, le béribéri, certaines affections hépatiques et rénales.
Les céréales complètes et biologiques contiennent un ensemble complexe de facteurs protecteurs tels que vitamines, sels minéraux et oligo-éléments, associés dans un rapport naturel équilibré, ce qui leur confère une efficacité reconnue par les chercheurs.
Certains auteurs ont écrit avec raison que « le plus grand malheur de l’histoire de la civilisation a été l’abandon du pain intégral » ; l’observation et les statistiques montrent que la proportion de sujets atteints par la carie est de 2 % ou moins, là où l’alimentation est restée intégrale contre 80 à 90% dans les populations se nourrissant avec une alimentation industrialisée.
Remplir son Caddie d’aliments biologiques et de bonne qualité est moins cher que des couronnes ou implants dentaires … et c’est meilleur pour la santé !
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